J’aimerais vous parler de la qualité d’Amour appelée Alchimie. Chaque
fois qu’il y a un défi dans votre parcours, il se présente à vous
comme un choix, il vous faut choisir, soit l’expression de ce que vous
n’êtes pas, soit transmuter cette tendance en celle de l’Amour. C’est
de l’Alchimie Chers Aimés. Quand toutes sortes de défis se présentent à
vous dans la vie quotidienne, il y a toujours une occasion de
transformer un sentiment humain en un autre plus élevé, c’est ce qu’on
appelle l’Alchimie.
L’Alchimie implique l’utilisation consciente de votre esprit, vos
pensées et sentiments pour créer quelque chose de plus haut ou de
meilleur. Là où il y a des dissensions, l’application de l’Alchimie
crée la Paix. Là où il y a de la haine, l’Alchimie crée le Pardon.
Quand c’est la colère, pratiquer la méthode Alchimique la transforme en Harmonie. À chaque instant il y a une occasion de changer le plomb des
sentiments et pensées des vibrations inférieures en l’or de l’Amour
supérieur. Chacun de vous la pratiquez quotidiennement, la plupart du
temps sans attribuer ce nom à ce que vous faites, néanmoins c’est la
pratique correcte de Ceux qui sont sur le Chemin de l’Ascension.
Tout ce qui est vibration inférieure est actuellement en train d’être
transmuté en sa contrepartie supérieure. Partout sur Terre il y a de
grandes opportunités de guérir et d’en terminer avec tous les aspects de
la vie terrestre ayant causé tant de douleur, de souffrance et de
conflits dans l’Humanité depuis des millénaires. Tout cela est dans le
processus alchimique, Très Chers, et c’est en train de changer grâce à
chacun de vous par tous vos choix pour devenir la Lumière que vous êtes,
plutôt que de réagir à partir d’un sentiment ou d’une pensée
inférieurs. Un cadeau prodigieux est offert à l’Humanité dans son
ensemble en ce temps d’évolution de la Terre et de tout ce qu’Elle
contient. Avec les énergies Cosmiques supérieures déversées dans
l’atmosphère, la responsabilité pour chacun de se manifester au niveau
de son Soi Divin ne peut pas être reniée.
En vous efforçant, du plus profond de votre Être, de transmuter tout
ce qui n’est pas Vous dans votre manifestation extérieure, sachez que
vous rendez un service précieux à toute l’Humanité. En effet, par votre
choix d’agir selon votre guidance et incitation supérieures, vous
transmutez en des qualités et des aspects supérieurs leurs contreparties
inférieures imprégnant l’atmosphère de la Terre. Les plans de la
dualité deviennent flous et ce qui fut clairement la polarité d’opposés
extrêmes, dans l’expression et la manifestation, devient maintenant
plus difficile à discerner comme telle. De nombreuses zones ‘grises’
apparaissent là où il a été montré que l’Alchimie a transcendé et changé
la polarité pour une plus grande intégration et unification dans les
modes de comportement supérieurs.
C’est ce qui se met en place maintenant en un vaste mouvement de
grande intégration et unification pour la majorité de l’Humanité, afin
de la préparer à exprimer des niveaux supérieurs de conscience et de
comportement. Cela continuera tout au long de cette année et de l’année
prochaine en un effort sans précédent pour porter l’Humanité dans son
ensemble à une fréquence vibratoire qui permettra à l’Ascension de
commencer pour de bon en chaque individu. Beaucoup de travail doit
encore être fait mais de nombreuses avancées sont déjà réalisées. Comme
chacun de vous se tient ferme dans sa Lumière et a résolu de vivre dans
la réalité de la nouvelle Terre Ascensionnée, cela crée une
forme-pensée immense qui commence à transmuter l’Âge des anciennes
formes-pensées de la conscience de masse, quand l’Humanité était
enchaînée aux limitations imposées par des principes désormais dépassés
et non viables.
Le changement est à présent le maître-mot chaque jour et chaque
cellule de vos corps physiques se transforme pour une fonction, un ordre
supérieur. Vous qui lisez ces mots êtes l’avant-garde de ce qui va
vite devenir un mouvement de masse vers la Divinité et le souvenir de
tout ce qui a été bloqué dans votre Conscience deviendra plus facile à
accepter et comprendre. L’humanité se tient en suspens, à deux doigts
de grandes potentialités, virtuellement illimitées en taille et en
envergure. Vous êtes tous égaux devant la tâche, car vous avez tous déjà
fait cela sur d’autres Planètes Ascendantes. Portez vos Lumières et
idéaux au plus haut, Ancres Aimées de l’Amour et de la Lumière Cosmique!
Je vous laisse maintenant méditer ces mots avec mon Amour et mon dévouement.
Cette canalisation a été présentée à une séance publiquele 17 Avril 2005 à Haaren, Pays-Bas,). Le texte a été légèrement remanié pour une meilleure lecture.
Chers amis, je me réjouis d'être à nouveau parmi vous. Lorsque je vous vois, ce n'est pas en tant que corps physiques, ceux que vous apercevez dans un miroir. C'est votre aspect intérieur que je perçois, les mouvements internes de vos pensées, de vos sentiments et de vos émotions. Je suis ici pour vous soutenir dans votre voyage.
Le sujet dont j'aimerais parler aujourd'hui a eu un grand impact sur vous tout au long de votre histoire terrestre. Il s'agit de la sexualité et comment elle est vécue par les hommes et par les femmes. Ce n'est pas un sujet facile. La sexualité s'est chargée de beaucoup de jugements, de peurs et d'émotions. Il n'y a presque plus d'aspects en elle qui soit spontané et évident. Cela revient à dire que l'aspect candide de la sexualité, celui de l'enfant innocent qui explore librement, a été perdu. Vous êtes pleins de peurs et d'émotions quand il s'agit de vous exprimer sexuellement. C'est de ce fardeau que je veux parler dans ce message, mais j'aimerais d'abord dire un mot sur ce que signifie la sexualité dans une perspective spirituelle. La sexualité, ce sont les énergies masculine et féminine qui dansent ensemble. A l'origine, c'était plus qu'un acte physique. Elle était conçue pour être une danse où tous les niveaux ou aspects de vous-même et de votre partenaire participent. Je distinguerai quatre niveaux ou aspects qui peuvent jouer un rôle dans cette danse des énergies.
Les quatre aspects de l'expérience sexuelle
D'abord, il y a le niveau physique, l'aspect du corps physique. Le corps est innocent. Il connaît l'attirance et le désir sexuels et cela est présent spontanément dans le corps. Le corps cherche la gratification de ses désirs et c'est l'humain, ou la conscience de l'âme dans l'humain, qui détermine le mode d'application et de manifestation du désir sexuel. Là encore, le corps est innocent. Il connaît l'attirance et le désir. Il n'y a rien de mal à cela. Ce peut être une source de plaisir, de jeu et de réjouissance. Mais le corps ne peut choisir par lui-même de quelle façon il va exprimer son énergie sexuelle. C'est vous, l'être humain, qui en avez la charge et le corps a besoin de votre direction. Si vous voulez vivre la sexualité de la manière la plus aimante, le siège de la direction sera placé dans le coeur. Quand vous laisserez votre coeur s'occuper de votre énergie sexuelle, elle trouvera son expression la plus joyeuse. L'alternative est de laisser vos pensées (jugements) ou vos émotions diriger le courant sexuel et vous verrez que cela causera divers blocages dans votre énergie, mais j'en parlerai par la suite.
Le second aspect de la danse sexuelle que je distinguerai est le niveau émotionnel. L'union sexuelle est un acte profondément émotionnel. Si vous ignorez cet aspect, vous ne serez pas pleinement présent dans l'acte et vous vous couperez de la signification réelle de la sexualité. Dans le message précédent « Gérer les émotions », nous avons beaucoup parlé du sujet des émotions. Nous avons mis en lumière les puissantes énergies de la peur, de la colère et de la tristesse et vu comment elles pouvaient vous déstabiliser. Quand l'une de ces puissantes émotions est à l'oeuvre dans une relation entre deux personnes et n'est pas reconnue consciemment et exprimée, elle surgira lorsqu'ils seront dans l'intimité. Peut-être que ces émotions causeront de puissantes réactions de résistance ou de fermeture au moment de votre intimité physique, ou bien le corps sera incapable de ressentir de l'attirance ou de l'excitation. Chaque fois qu'il y a ces blocages physiques ou psychologiques, il est important de les gérer au niveau où ils sont apparus : au niveau émotionnel. Si vous essayez d'enlever des symptômes physiques sans tenir compte de la dynamique émotionnelle sous-jacente, vous ne respectez pas votre corps ni vous-même. Quand votre corps refuse l'intimité, il vous dit purement et simplement qu'il y a un blocage émotionnel. C'est peut-être dû à un problème entre votre partenaire et vous, ou bien à un choc émotionnel du passé. Peu importe, il est nécessaire de s'en occuper avec une attention bienveillante avant que l'énergie sexuelle puisse circuler librement.
Après le niveau émotionnel, il y a le niveau du coeur, qui est le siège de la sensibilité. Dans le même message, nous avons fait la distinction entre les émotions et les sentiments. Ceux-ci relèvent de l'intuition et de la sagesse intérieure. Vos sentiments vous parlent en doux murmures, emplis de sagesse et de compassion. Les émotions sont de nature plus spectaculaire et nous les appellons des réactions d'incompréhension, car c'est essentiellement ce qu'elles sont : des explosions dues à l'incompréhension de ce qu'il vous arrive. Lorsque le coeur est ouvert entre deux partenaires sexuels, il y a entre eux de la confiance, de l'amour et de la sécurité. Lorsque le coeur est présent dans une rencontre sexuelle, vous permettez à votre intuition de percevoir ce qu'il se passe entre vous au moment de votre intimité physique. Vous ne cachez pas vos émotions, vous parlez d'elles ouvertement. De vieilles douleurs peuvent remonter à la surface et sont acceptées comme telles. Vous êtes accepté tel que vous êtes et ce genre d'acceptation est la plus grande puissance de guérison qui existe. Lorsque vous reliez l'énergie de votre coeur à celle de votre sexe, cela apporte la guérison à un endroit qui en a bien besoin. Cependant, le coeur peut aussi jouer un rôle subtil en vous empêchant de vivre la sexualité de manière joyeuse et aimante. Le coeur a pu se fermer aux joies de la sexualité pour diverses raisons. Premièrement, il peut y avoir dans le coeur un désir de s'élever au-dessus de la réalité physique de la terre. Deuxièmement, il peut y avoir des dogmes religieux à l'oeuvre qui empêchent le coeur de s'ouvrir à ce qu'est réellement la sexualité. Je vais maintenant parler de ces deux éventualités. Le coeur peut avoir une forte inclination à s'élever au-dessus du plan dense de la réalité matérielle. C'est une sorte de nostalgie. Il peut y avoir là un rêve d'unité qui ne vise pas du tout à l'union sexuelle, mais recèle en fait un rejet subtil des réalités de la terre (ainsi que de la sexualité). Nombre d'entre vous ont la mémoire de l'énergie d'amour et d'harmonie vécue sur des plans immatériels avant de s'incarner sur terre. Votre coeur réclame à grands cris l'aisance et la légèreté de cette vibration. Vous essayez d'absorber cette énergie en méditant. Bien souvent, les chakras du haut (le coeur, la gorge, le troisième oeil et le chakra-couronne) sont activés de cette façon. Ils s'ouvrent, alors que les chakras du bas (le plexus solaire, le nombril et le coccyx) vitaux pour votre vie terrestre, sont plus ou moins laissés à l'abandon. De manière moins naturelle, cela se produit aussi quand vous prenez des drogues. Quand vous prenez des substances qui favorisent l'expansion du mental, les chakras du haut sont artificiellement déchirés et il vous est possible de vivre une expérience temporaire d'extase et de béatitude qui vous fait oublier l'aspect dense et lourd de la réalité terrestre. Même si le désir et l'aspiration à la transcendance sont compréhensibles, il est important de faire la paix avec la réalité terrestre. Autrement, vous allez créer une séparation artificielle entre les parties supérieure et inférieure de votre champ d'énergie. Vous allez préférer rester avec votre conscience dans la partie supérieure de votre aura et vous allez développer une résistance subtile ou manifeste envers la réalité du corps, des émotions et de la sexualité. Cela crée un déséquilibre dans votre champ d'énergie. Lorsque vous êtes ainsi nostalgiques, essayez de ressentir la raison et le but de votre présence sur terre maintenant. Votre raison d'être ici n'est pas de transcender la terre mais d'amener le Foyer ici-bas. C'est un voyage sacré. La seconde raison qui pousse le coeur à fuir la sexualité, ce sont les dogmes religieux, souvent en provenance de vies passées. Il y a eu probablement des vies où vous avez prononcé des voeux de chasteté, où l'on vous a enseigné à vous sentir coupable ou honteux des plaisirs du corps et de la sexualité. Ces énergies peuvent encore traîner dans votre coeur. A cause d'elles, vous pouvez avoir des jugements négatifs ou une résistance à l'intimité physique. Ces jugements et ces sentiments ne reposent pas sur la vérité. Une fois encore, je souhaite dire que le corps est innocent. L'attirance, le désir et tous les processus physiques qui vous font désirer l'union physique sont sains et naturels. Les déséquilibres qui se produisent dans le domaine de la sexualité sont presque toujours dus à des aspects non-physiques dont je viens de parler.
Le quatrième et dernier aspect est mental. Au niveau mental, il peut y avoir des croyances morales ou spirituelles qui vous empêchent d'apprécier la sexualité. La plupart sont de nature religieuse. Au niveau spirituel, vous pouvez avoir l'impression que le corps physique est une prison. La réalité non-physique des « plans supérieurs » (comme vous les appelez), est si glorifiée que la réalité physique est sous-évaluée. C'est fréquent chez les artisans de Lumière. C'est surtout parmi eux qu'il y a une résistance au plaisir et à la jouissance que peut donner la sexualité. Cela provient en partie des croyances morales et religieuses et en partie d'une simple inexpérience de cet aspect de la vie. La plupart des âmes d'artisans de Lumière ont passé de nombreuses vies comme prêtres, religieuses ou analogues, retirés de la communauté, sans partenaire ni famille. Ils se sont tellement concentrés sur le spirituel qu'ils ont négligé la sexualité. Chez les gens spirituels ou religieux, il y a souvent un manque de respect pour le corps dans son expression naturelle. C'est vraiment regrettable car de notre côté, c'est l'expression dans la matière qui est considérée comme le voyage le plus sacré qu'une âme puisse entreprendre. Semer et récolter les graines de votre divinité si loin de votre Foyer dans la réalité de la matière et de la forme est une entreprise sacrée. C'est un acte créateur divin des plus élevés. Peut-être avez-vous déjà été présent au chevet d'un mourant ou avez-vous été témoin d'une naissance. A ces moments, l'âme entre ou sort de la danse avec la matière. Ces deux instants sont entourés d'une atmosphère sacrée. Vous pouvez percevoir cela comme un silence profond et enveloppant, empli de dignité, qui annonce l'arrivée ou le départ de l'âme. De notre côté du voile, il y a le respect le plus profond pour ce que vous faites à ces moments. La danse avec la matière est sacrée. Et vous la détestez si souvent ! La sexualité dans sa vraie signification est une danse dans la matière qui en même temps, s'élève au-dessus de la matière. Dans une expression sexuelle équilibrée, vous transcendez la réalité matérielle sans l'ignorer ou la refouler, sans abandonner les trois chakras du bas et sans chercher l'extase uniquement à travers les chakras du haut. Une sexualité complète intègre tous les niveaux de votre être. La sexualité comble le fossé entre la matière et l'Esprit. Lorsque deux personnes sont physiquement intimes de manière aimante, toutes les cellules de leur corps vibrent un peu plus vite, elles commencent à danser un peu. Une voie d'accès est ouverte vers une réalité énergétique qui a une vibration légèrement plus élevée et un sentiment plus léger. Après une union sexuelle où votre être tout entier participe (votre corps, votre mental et votre âme), vous vous sentez en paix et joyeux. C'est une extase paisible. Les cellules de votre corps ont goûté l'énergie de l'amour et à cet instant, vous avez rapproché de vous la réalité de l'amour. Vous avez canalisé l'énergie divine de l'Amour qui souhaite si ardemment s'écouler en vous et qui a le plus grand respect pour votre nature sexuelle.
Si l'énergie des quatre niveaux s'écoule ensemble lors d'une union sexuelle, c'est un acte de création divin. Il est tout naturel que des enfants naissent d'une telle union. Quand la danse du masculin et du féminin s'accomplit de façon si joyeuse, seules la bonté et la douceur peuvent naître d'elle. Si un enfant est conçu de cette façon, il entre dans les réalités de la terre sur une piste d'amour et de lumière. C'est l'accueil le plus aimant qu'une âme puisse recevoir sur terre.
Parce que les énergies sexuelles sont si précieuses, nous vous demandons : s'il vous plaît, gérez votre sexualité avec respect. Quand il y a des problèmes, des peurs ou des tensions autour d'elle, ne jugez pas la sexualité elle-même, n'y renoncez pas, car c'est une parcelle de vous qui est naturelle et sacrée.
Les problèmes sexuels et la bataille des sexes.
J'aimerais à présent parler de l'histoire de la sexualité et dire quelques mots sur les problèmes spécifiques que les femmes et les hommes vivent aujourd'hui dans leur expression sexuelle. Beaucoup de choses se sont passées dans ce domaine. En son essence, la sexualité porte un grand potentiel de lumière, mais à cause de cela, il y a aussi le potentiel d'un grand abus. L'histoire dont je souhaite parler est celle de la lutte de pouvoir entre hommes et femmes. C'est une histoire ancienne qui remonte en fait aux temps où les empires extra-terrestres ont commencé à interférer avec la vie sur terre. Avant cela, la terre était une sorte de paradis, un jardin d'Eden, où régnaient la beauté et l'innocence. Nous ne parlerons pas de cette ère ici, mais sachez simplement que vous êtes à la fin d'une lutte de pouvoir bien plus ancienne que les 5000 ans d'histoire écrite. Dans la dernière phase de cette histoire, les hommes ont clairement joué le rôle de l'agresseur et de l'oppresseur. Mais cela n'a pas toujours été ainsi. Il y a eu un temps où les femmes ont été bien plus puissantes dans le domaine public et dans le domaine privé de la vie. Elles ont aussi opprimé l'énergie sexuelle masculine de manière cruelle et sadique. Les femmes ne sont pas naturellement le sexe opprimé ou soumis, elles ne sont pas non plus par définition le sexe le plus aimant. Vos stéréotypes de femmes douces et impuissantes et d'hommes durs et insensibles parle davantage de la dernière phase de cette histoire que de la nature des hommes et des femmes. Il y a eu un temps avant l'histoire écrite où les sociétés matriarcales étaient considérées comme la norme. Les femmes aussi ont utilisé leurs énergies de manière destructrice, sans aucun respect pour la force de vie individuelle et la créativité de chaque être humain. Les femmes avaient le pouvoir sur les hommes. Elles contrôlaient et manipulaient les hommes en faisant usage des pouvoirs de l'émotion et de l'intuition avec lesquels elles ont une affinité naturelle. Elles ont aussi utilisé leurs talents psychiques pour contrôler les hommes. Il y avait par exemple des sacrifices et des rituels où les hommes étaient torturés et tués. Je précise pour votre histoire officielle que cet aspect décrit un tableau unilatéral de la relation entre hommes et femmes. L'oppression de la femme par l'homme a été évidente pendant toute la période couverte par votre histoire écrite. Mais la rancune et la haine que les hommes ont manifestées (et manifestent peut-être encore) envers les femmes ne sont pas venues de rien. En plus des traditions culturelles et des coutumes qui les influencent, il y a aussi de profondes blessures émotionnelles dans l'âme collective masculine qui datent d'une ère bien plus ancienne. Sans entrer dans les détails de cette ère, j'aimerais vous inviter à ressentir s'il est possible que vous ayez vécu cela. Pour les femmes, la question est : pouvez-vous imaginer avoir un jour exercé le pouvoir sur des hommes et que vous ayez réussi à contrôler leur énergie ? Et pour les hommes, la question est : pouvez-vous imaginer que cela avait lieu à une vaste échelle et que vous étiez « le sexe faible » ? Peut-être recevrez-vous des images ou des rêveries en vous posant la question. Laissez votre intuition vous montrer et observez les émotions qui remontent à la surface. Vous serez peut-être surpris. Dans l'âme collective, la haine et le ressentiment sont nés de cette histoire ancienne. Ils se sont manifestés sous forme d'oppression de l'énergie féminine dans la politique mais aussi dans la religion, particulièrement dans l'Eglise. L'idée selon laquelle la sexualité est synonyme de péché ou, au mieux, un mal nécessaire est une ligne de pensée typiquement masculine influencée par la haine et les rancunes résultant de la répression de la sexualité masculine dans une autre ère. La sexualité masculine était alors considérée comme un instrument de procréation sans aucun respect pour les sentiments des hommes et les liens émotionnels entre un père et ses enfants. Souvent, les enfants étaient élevés par leur mère en séparation du père et on prêtait à peine attention à ce que le père pensait ou voulait. D'importantes valeurs se transmettaient par la mère et l'infériorité des hommes étaient l'une d'elles. L'homme était une bête de somme plutôt qu'un partenaire égal. En plus que l'Eglise soit un bastion d'énergie masculine frustrée, le monde de la science manifeste aussi de l'hostilité envers l'énergie féminine. Bien que la science et la religion soient à de nombreux égards des ennemis naturels, elles s'unissent dans leur résistance à l'aspect intuitif, fluide de l'énergie féminine. Les dogmes de l'Eglise sont rigides et étouffants mais les méthodes scientifiques sont tout aussi restrictives d'une autre manière. Alors que l'impulsion derrière la science moderne était innovante et édifiante dans son désir de détrôner la fausse autorité, elle s'est retrouvée prise dans un cadre de pensée rationnelle étroit qui ne permettait pas à l'énergie féminine de participer. La pensée scientifique est analytique et logique mais elle ne s'ouvre pas assez à l'imagination et aux sources d'information extra-sensibles (intuitives). L'aversion que de nombreux scientifiques éprouvent envers le « paranormal » et tout ce qui ne peut être expliqué par un raisonnement rationnel est due en partie à une mémoire de l'âme emplie de douleur et d'humiliation qui remonte à une époque où les pouvoirs étaient utilisés abusivement par des femmes comme instrument de manipulation contre eux. Je parle de cette histoire ancienne car j'aimerais clarifier le fait que dans la bataille des sexes, en fait, il n'y a pas d'offenseurs ni de victimes, pas de bons d'un côté ni de méchants de l'autre, parce que vous avez tous été les deux. Il y a eu une lutte entre les énergies masculine et féminine où ces énergies se sont opposées, alors qu'à l'origine, elles étaient complémentaires. Actuellement, hommes et femmes sont invités à unir leurs forces à nouveau et à redécouvrir la joie et la dignité de la danse originelle du masculin et du féminin. Essentiellement, l'énergie féminine guide et inspire, tandis que l'énergie masculine sert et protège. L'énergie féminine est l'inspiration derrière toute création ; l'aspect masculin prend soin de la manifestation dans sa forme et son action. Les deux énergies sont à l'oeuvre en chaque être humain, chaque individu, qu'il soit homme ou femme. Que vous soyez homme ou femme n'a pas vraiment d'importance ; c'est l'équilibre et la relation entre les deux énergies en vous qui compte.
Les blocages dans la sexualité féminine
Je vais maintenant parler des blocages d'énergie dans le domaine de la sexualité spécifiques aux femmes et aux hommes. Chez les femmes, c'est la zone des premier et second chakras (le coccyx et l'ombilic) qui est la plus abîmée et blessée en résultat de l'oppression sexuelle et de la violence subies au cours des siècles. Depuis des millénaires, les femmes ont été formatées dans un rôle servile dans presque tous les domaines de la société et cela est encore d'actualité en maints endroits sur terre. En ce qui concerne la sexualité, cette inégalité se manifeste sous forme de viol, d'agression et d'humiliation à une grande échelle. En conséquence, nombre de femmes, en réalité l'âme féminine collective, ont incroyablement souffert. Il y a de profondes blessures émotionnelles qui ont besoin de temps, d'amour et de soins intensifs pour guérir. Bien souvent, les femmes perçoivent l'élan pour l'union sexuelle comme un ardent désir du coeur ou un sentiment spirituel. Mais lorsqu'elles se retrouvent dans l'intimité physique, elles ont peut-être des difficultés à exprimer librement leur énergie sexuelle à cause de blocages d'énergie dans les premier et second chakras. Dans ces centres d'énergie, il y a des mémoires d'une sexualité qui leur a été imposée et les a humiliées. Ces expériences ont été si douloureuses que la femme a retiré son énergie, sa conscience, de la région du ventre. Quand on approche à nouveau cette partie de leur corps de manière sexuelle, les muscles se contractent instinctivement ou le corps émotionnel signale automatiquement une résistance. Les cellules physiques ont conscience du trauma et ne suivent pas si facilement l'invitation à danser. Elles veulent se fermer et créer une barrière pour vous protéger de plus d'agression. Cette réaction est tout à fait compréhensible et devrait toujours être traitée de la manière la plus respectueuse. Utiliser la force pour lever la résistance revient à violer à nouveau les centres blessés. Si vous êtes une femme et que vous avez ces émotions, il est très important d'en prendre pleinement conscience : il peut y avoir là de la résistance ou de la colère par rapport à l'intimité physique. Et toutes ces émotions sont souvent plus anciennes que votre relation actuelle, plus anciennes même que cette vie. Il peut y avoir de très vieux traumas dans ces chakras du bas qui ont laissé de profondes cicatrices émotionnelles. Spécifiquement, je recommanderais aux femmes qui reconnaissent cette douleur d'entrer en relation avec les vies où elles ont été l'offenseur, l'agresseur (par opposition à la victime). Ou bien, si c'est difficile pour vous d'avoir accès à vos vies passées, d'entrer en contact avec l'énergie de l'offenseur ou de la femme dominatrice en vous. Cela peut sembler étrange, mais en voici la raison : avoir été victime de violence sexuelle a généré beaucoup de colère dans votre champ d'énergie. Il peut y avoir là de la colère depuis de nombreuses vies. Elle vous bloque et vous maintient enfermée dans un sentiment d'impuissance et de victimisation. Pour libérer la colère, vous avez besoin de comprendre. Vous avez besoin de comprendre pourquoi et pour quoi ; vous avez besoin de voir le scénario en entier. Si vous pouvez vous imaginer dans la peau d'une femme dominatrice, impitoyable et cruelle envers les hommes et ressentir en vous que c'est aussi un de vos aspects, alors la colère peut se dissoudre. Une compréhension plus parfaite peut naître, la connaissance intuitive de faire partie d'une histoire karmique plus vaste, où vous avez joué à la fois le rôle d'offenseur et celui de victime. Il est quasiment impossible de libérer vos émotions de souffrance, d'impuissance et de victimisation sans voir aussi votre côté sombre. Il n'est pas nécessaire que vous vous souveniez de vos vies passées pour reconnaître le côté sombre qui est en vous. Vous pouvez très bien en devenir plus consciente en vous observant dans votre vie quotidienne. Lorsque vous ressentez cette énergie, cette volonté d'exercer votre pouvoir ou blesser les autres, vous pouvez ressentir que vous n'avez pas seulement été la victime désemparée de circonstances extérieures. Il y a un lien karmique entre l'offenseur et la victime : les deux rôles reflètent des aspects de vous-même. Sitôt que vous reconnaissez et acceptez votre côté sombre, vous pouvez porter sur vos blessures intérieures un regard différent et commencer à pardonner. Quand il y a de la compréhension, la colère peut se dissoudre et vous pouvez entrer en contact avec les strates d'émotions sous-jacentes : la tristesse, le chagrin, la douleur qui se superposent, ainsi que dans votre corps. Il est très important que les femmes reconnaissent leur aspect « offenseur » et qu'elles s'en occupent. Quand il y a en vous de la haine et de la rancune envers la sexualité, prenez conscience que plus vous avez de haine et de colère, plus vous vous identifiez au rôle de victime et plus vous vous privez de votre liberté. Essayez de ressentir que dans l'arène de la sexualité, se joue un jeu karmique dans lequel vous avez assumé les deux rôles, celui du bon et celui du méchant. De là, vous pouvez pardonner, à vous aussi bien qu'aux autres. Il y a une raison pour que les choses arrivent. Les actes de violence et de répression peuvent sembler insensés, mais il y a toujours une histoire derrière. Et toute violence sexuelle laisse de profondes traces aux quatre niveaux de l'être humain.
Les blocages dans la sexualité masculine
En ce qui concerne l'expérience masculine de la sexualité, les blocages surviennent surtout au niveau du cœur ou de la tête. A ces niveaux, il peut y avoir une peur de s'abandonner, une peur de l'intimité émotionnelle profonde. La plupart du temps, cette peur remonte bien plus loin que votre mémoire. C'est en relation avec l'ère de domination des femmes sur les hommes. C'est ce qui a rendu menaçant le jeu de l'attirance sexuelle, autrefois innocent et spontané. Les hommes ont appris qu'il était dangereux de montrer ouvertement leurs émotions et d'ouvrir leur cœur à leur partenaire. Les hommes ont en eux des peurs profondément enracinées de s'abandonner à leurs sentiments et ces peurs ne se manifestent pas forcément au niveau physique. Il se peut qu'ils participent à l'acte sexuel physique tout en gardant leurs sentiments à part. L'homme peut donc être sexuellement présent au niveau physique alors que ses sentiments sont (en partie) absents. Ses émotions sont verrouillées à cause de sa peur de s'ouvrir et de se rendre vulnérable au rejet une nouvelle fois. Son âme se souvient qu'il a été abandonné et blessé dans ses émotions.
Patience et amour
En général, les blocages d'énergie sont assez différents chez les hommes et chez les femmes. C'est pour cela qu'il est important de parler ouvertement de ce que vous ressentez lorsque vous êtes ensemble. Lorsque vous avez vraiment confiance en votre partenaire, vous pouvez examiner en détails sans honte où votre énergie sexuelle se bloque lorsque vous êtes dans l'intimité. Vous pouvez faire cela simplement en observant, au moment où vous ressentez une pulsion d'excitation et un désir d'intimité, jusqu'où vous vous permettez de le ressentir et de l'exprimer. Voyez si vous êtes gêné(e) ou bloqué(e) dans votre corps ou bien dans vos émotions et vos sentiments. Percevez-vous une douce chaleur qui embrase votre cœur lorsque vous êtes ensemble ? Ressentez-vous une ouverture spirituelle envers l'autre ? Êtes-vous prêt(e) à rencontrer l'autre dans sa totalité ?
Cela peut sembler étrange, mais vous avez peur d'une intimité réelle. Vous êtes tous désireux d'une relation satisfaisante. Dans les rues, presque toutes les affiches font référence à une relation gratifiante sexuellement et émotionnellement. Mais l'intimité vous effraie. Lorsque quelqu'un est très proche de vous et qu'on vous demande d'enlever tous vos masques, toutes sortes d'inhibitions surgissent, dont vous n'étiez pas conscients. Au moment où elles font surface, essayez de ne pas vous juger pour cela. Voyez plutôt là une occasion d'examiner de près ces inhibitions et ces blocages. Personne n'en est exempt. Presque tout le monde a des blocages qui l'empêche de vivre la sexualité dans toute sa signification, telle que je l'ai décrite au début. C'est pour cela que je vous demande de regarder avec amour le courant d'énergie sexuelle qui est en vous, que vous soyez seul(e) ou en relation, et de traiter les blocages que vous trouverez avec bienveillance et respect. La force est le pire conseiller dans ce domaine. La patience et l'amour sont indispensables.
Gardez vivant votre désir d'une expérience véritable et complète de la sexualité ! Ne jetez pas le bébé avec l'eau du bain. Le désir est sain. Le chemin vers une expérience complète et joyeuse de la sexualité peut être long et sinueux. Mais tout le long de ce chemin, vous allez développer l'amour et la compassion envers vous et les autres. C'est quelque chose d'infiniment précieux dans votre monde humain. Vous êtes en train de guérir une vieille histoire de lutte entre les hommes et les femmes. Les énergies masculine et féminine veulent s'unir dans une danse de joie et de créativité. Toute contribution dans ce sens à un niveau individuel a une influence positive sur l'âme collective des hommes et des femmes. Votre amour de vous-même rend disponibles pour les autres les énergies de patience et d'amour.
Si vous parlez d'une conception spirituelle de l'amour à des gens sensuels
ou primitifs, ils vous diront : "Mais si nous ne pouvons plus satisfaire nos
besoins sexuels, nous mourons : c'est ça qui nous fait vivre ! " Oui, bien sûr,
cela fait vivre les racines, mais les fleurs meurent en haut. Donc, tout dépend
de la personne et de son degré d'évolution. Je vous ai tellement parle sur l'amour, je vous l'ai présenté sous tellement
d'aspect différent que vous ne pouvez pas en avoir une idée d'après ce seul
passage d'une conférence. Avec ces quelques mots, vous ne serrez pas plus
renseignés qu'avant, il faut trouver les autres conférences pour avoir une idée
claire sur l'amour, car chacune révèle un point particulier. Les humains sont faits pour évoluer dans tous les domaines, alors pourquoi
n'évolueraient-ils pas aussi dans le domaine de l'amour ? Et ce degré supérieur,
cette évolution, consiste à sublimer l'énergie sexuelle, à la diriger vers le
sommet, vers la tête, pour nourrir le cerveau et le rendre capable des plus
extraordinaires créations. Tant que les hommes ne connaîtront pas les moyens
d'utiliser cette énergie sexuelle pour des travaux gigantesques, ils vont la
gaspiller et c'est pourquoi ils s'appauvrissent, ils s'abrutissent. Tout le
monde sait que la force sexuelle suit une certaine direction. Mais qu'on peut
l'orienter dans une autre direction, et que l'Intelligence cosmique justement a
placé dans l'homme tout un système de canalisations et d'appareils pour diriger
cette énergie vers le haut, ça on ne le sait pas. Ces canalisations et ces
appareils sont là, ils attendent, mais on ne leur donne rien pour les déclencher
et les faire fonctionner. Quand ils parlent de la force sexuelle, tout disent que c'est une tension
terrible dont ils on besoin de se libérer. Et ça y est, ils se libèrent, ils se
consolent, sans savoir qu'ils perdent quelque chose de très précieux, une
quintessence qui este stupidement brûlée dans le plaisir seulement. Je dis :
supposons que vous étés un bâtiment de 150 étages, il faut cette tension
justement afin de monter l'eau jusqu'au sommet de la maison, pour que les
habitants en haut puissent puiser de l'eau, boire, arroser leurs plantes. Si
vous supprimez la tension, l'eau ne montera pas jusqu'en haut. Regardez combien
ils sont ignorants, les humains ! Pour se dégager de cette tension, ils
s'avachissent. Cette tension il faut l'utiliser, car sans elle jamais l'énergie ne pourra
atteindre le sommet : au lieu de s'éveiller pour des travaux gigantesques,
toutes les cellules qui seront engourdies, appauvries, chloroformées, ne
pourront assurer que le fonctionnement du côté inférieur. S'il n'apprend pas à
se dominer, à se maîtriser, l'homme supprime toutes ses possibilités de devenir
fort, puissant, intelligent. Pourquoi faire des efforts ? La pilule est là! Sans
la pilule on était quand même obligé de réfléchir, de se maîtriser… Maintenant
qu'ils n'ont plus d'efforts à faire, les humains vont s'affaiblir dans tous les
domaines : parce que le plaisir dévore tout, et quelques années après on les
verra incapables de quoi qui ce soit ; tout sera mangé, brûlé, gâché. Comment faire comprendre aux hommes et aux femmes que, dans le plan de Dieu,
cette énergie devait être utilisée pour des créations sublimes ? Pas moyen, ils
veulent le plaisir, ce qui est facile, là où il n'y a aucun effort à faire. Mais
ce plaisir, ils le paient très cher. Tandis que grâce aux efforts qu'on fait
pour se dominer, non seulement on s'enrichit mais on ressent un plaisir
extraordinaire. Non, en réalité, ce n'est pas le mot " plaisir " qui convient
ici, car il est toujours lié aux manifestations instinctives inférieures ; les
mots " joie ", " ravissement ", " extase " sont préférables. Le plaisir n'est
pas quelque chose de tellement glorieux, et même on en a honte souvent, alors
que la joie, le ravissement, l'extase, on ne peut les obtenir qu'en déclenchant
le côté divin en soi. La jeunesse ne se rend pas compte qu'il existe des expériences plus
enrichissantes que celles où elle s'aventure, et qu'en quelques années, elle
perdra sa fraîcheur, son charme, sa beauté, sa lumière. Il faut dire aux jeunes
: " Vous voulez expérimenter l'amour physique ? C'est entendu, mais au bout de
quelques temps, vous oublierez toutes les sensations de plaisir que vous avez
vécues, et il ne restera que la ruine, le regret, l'assombrissement ". Mais qui
va le leur dire ? Même les adultes se laissent aller à cette dégringolade, sans
savoir ce que ça va donner. Il faut au moins essayer de faire un effort de
maîtrise de soi ; même si on n'obtient pas tout de suite des résultats, on les
obtiendra plus tard, et alors on sera fier d'avoir su vaincre et on se sentira
plus fort. Il y a quelques jours, j'ai reçu la visite d'un homme d'un certain age déjà
et il m'a avoue que dans le domaine sexuel, il avait une grande faiblesse, il
était incapable de se maîtriser et il me demandait conseil. Je lui ai dit : " Je
veux bien vous l'expliquer : par exemple, allez sur les plages, regardez les
jeunes filles ; certainement, il s'éveillera quelque chose en vous, c'est
normal, c'est naturel. Mais comme vous ne pourrez pas aller satisfaire votre
désir avec elles, il y aura trop de monde, vous serez obligé de résister, de
faire un effort de sublimation. C'est là justement que vous commencerez à
exercer votre volonté ; et si vous répétez plusieurs fois cet exercice avec
succès, vous n'aurez même plus besoin d'aller sur les plages. A ce moment-là,
rien qu'en regardent quelques revues, là aussi, quelque chose va s'éveiller ;
vous saisissez alors cette sensation qui s'éveille et vous la faites monter
jusqu'au Ciel, jusqu'à la Mère Divine. En vous exerçant ainsi pendant longtemps,
vous arriverez un jour à ne plus avoir besoin de relations physiques avec les
femmes. Et voilà la victoire, voilà le triomphe ! Mais il faut s'exercer ainsi
pendant longtemps avec de doses homéopathiques. Dans l'homéopathie, on peut
diluer jusqu'à la neuvième centesimale ; même a ce degré de dilution, le produit
reste efficace ! Et dans l'amour aussi, on peut arriver à une telle dilution
qu'on n'a plus besoin de contacts physiques et c'est cela l'amour spirituel. Bien sûr, cet homme était stupéfié, émerveillé, il est parti plein
d'espoir, mais l'histoire ne dit pas s'il a réussi. Il y a une intelligence supérieure qui préside aux phénomènes liés à la
sexualité, mais pour comprendre, tout dépend du degré d'évolution auquel on se
trouve. Tout est beau et sensé à condition de choisir les méthodes et l'attitude
les meilleures pour n'avoir rien à se reprocher. Tandis qu'il y a beaucoup de
comportements dans ce domaine dont ensuite les gens eux-mêmes ne sont pas
tellement fiers, parce qu'ils se sentent qu'ils sont conduits un peu comme des
animaux. Ils y sont poussés parce qu'ils sont faibles, mais ils se rendent
compte que ce n'était pas tellement esthétiques. Si vous m'écoutez, si vous
commencez à vous exercer, vous découvrirez que toute la beauté, toute la
splendeur est dans cet amour limpide, lumineux pour toutes les créatures Jour et
nuit vous étés dilates, combles, et cet amour ne dure pas deux ou trois minutes
: pendant l'éternité vous continuerez à aimer. Dans l'amour ordinaire, bien sûr on aime, mais très vite après, c'est la
haine, la vengeance. Au début, c'est l'or, mais cet or se transforme très vite
en plomb, en cendre. Et toutes les déceptions sont là, les amertumes, les
contradictions. Le disciple de la Fraternité Blanche Universelle doit comprendre
qu'il est avantageux pour lui d'étudier des degrés supérieurs de l'amour. Parce
que c'est la qu'il trouve la liberté et dans cette liberté, il n'a plus besoin
d'attendre quoi que ce soit après des autres, c'est lui qui leur donne sans
cesse. C'est le besoin qui rend les gens dépendants et malheureux, et tant que
les humains auront besoin de faire des échanges très bas dans le plan physique,
dans la personnalité, ils perdront leur liberté et ils souffriront. Bien sûr, il
n'est pas donne à tout le monde de pouvoir maîtriser la force sexuelle pour
connaître l'amour supérieur. C'est pourquoi, avant de se lancer dans une
pareille aventure il faut bien réfléchir, et surtout bien se connaître : si vous
sentez que vous avez encore trop besoin de plaisirs physiques, il est préférable
pour vous de ne pas brusquement vous abstenir, sinon ce sera pire. Mais si vous
étés déjà évolue et que vous sentiez le besoin de vivre quelque chose de plus
subtil, de plus spirituel, de comprendre la splendeur du monde divin et d'aider
les humains par votre amour, vous pouvez choisir ce chemin. Mais il n'est pas
pour tout le monde, et je ne le conseille pas à tout le monde. Parce que je sais
très bien toutes les anomalies qui risquent de se produire. Et dans les couples,
par exemple, que va-t-il arriver si l'un des deux décide de vivre un amour plus
spirituel, tandis que l'autre ne peut pas se passer de plaisirs physiques, en
fait une tragédie ?…Bien sûr, ce sera moi le coupable. Je vous donnerai une image. Vous avez ici deux bouteilles. Imaginez que l'une
représente une fille et l'autre un garçon. Comme chacun puise chez l'autre, très
vite, les deux bouteilles sont vides. C'est ce qui se passe dans l'ancienne
conception de l'amour : on boit à une bouteille qui est limitée et quand elle
est vide, on la jette. Tandis que dans le nouvel enseignement, les " bouteilles
" sont branchées à la source de l'amour divin, et on peut boire, boire, sans
jamais les épuiser ; elles sont toujours pleines, parce qu'elles sont alimentées
par l'eau de la source. Cela signifie que si, au lieu d'aimer seulement la personnalité d'un homme ou
d'une femme, son corps physique, vous aimez son esprit, son âme, vous vous
branchez à quelque chose de vivant qu'est déjà lie à la Source, au Seigneur. Et
votre amour durera toujours : même quand vous serez vieux, ratatines et rides
comme de vielles pommes, vous continuerez à vous aimer, parce que ce n'était pas
la chair que vous aimiez, mais cet être-la qui est un reflet de la Divinité.
Dans l'enseignement de la Fraternité Blanche Universelle, on apprend aux hommes
et aux femmes comment s'aimer : à travers la femme l'homme cherche la Mère
Divine et il s'élève jusqu'à elle pour recevoir des énergies, la lumière et la
joie ; et à travers l'homme, la femme élève jusqu'au Père Céleste. Jamais leur
amour ne finira. Tandis que si les hommes et les femmes se contentent de se
chercher dans le plan physique, qu'ils ne soient pas étonnes de découvrir très
vite qu'ils ne s'aiment plus. C'est normal, pourquoi doit-on s'aimer quand il
n'y a plus rien au-dedans à aimer ? Et justement, quand ils s'aiment l'un pour
l'autre, il arrive un jour où ils sentent le vide ; mais quand ils s'aiment pour
une idée, un idéal auquel tous les deux collaborent et travaillent, c'est la
plénitude, ils ne peuvent jamais se séparer. Voila ce qu'il faut expliquer à la
jeunesse. Combien de jeunes viennent auprès de moi pour me parler de la fille ou du
garçon qu'ils aiment ! Alors je pose la question a un garçon : " Qu'es-ce que
vous aimez chez cette fille-là ? - Oh son visage, ses jambes, sa poitrine, ses
yeux - Alors croyez-moi, dans ce cas, votre amour ne durera pas longtemps. - Mais comment ? Pourquoi ? - Parce que vous ne vous étés pas préoccupe de connaître la
mentalité de cette fille, ses aspirations, ses goûts, ses idées ; vous n'aimez
que le cote extérieur. Dans très peu de temps vous serez rassasié de tout ce que
vous trouvez joli et charmant et quand vous découvrirez en elle quelques
défauts, vous ne verrez plus sa beauté et vous voudrez la quitter. " A un autre je pose la même question : " Qu'es-ce que vous aimez chez cette
fille ? " - Sa façon de penser, ses goûts spirituels - C'est magnifique ! Et
physiquement, comment la trouvez-vous ? - Physiquement elle ne me dit pas grand
chose. - Eh bien, ne vous inquiétez pas : quand on aime chez un être sa façon de
penser, de sentir, d'agir, quand on aime son âme, son esprit, on s'attache
tellement a lui, on l'aime tellement que même physiquement il finit par avoir
une entente " J'ai vu certaines personne qui, physiquement, éprouvaient tout
d'abord de la répulsion l'une pour l'autre, mais peu à peu, parce qu'il avait
entre elles une entente intellectuelle, spirituelle, finissaient par s'aimer
aussi physiquement. Voilà pourquoi je dis à la jeunesse : avant de vous marier, tâchez de voir si
vous avez des affinités dans le plan des idées et dans le plan des sentiments.
Le plan physique ne doit venir qu'à la troisième place. Si vous vous mariez
seulement à cause d'une attraction physique, quand les autres manifestations
apparaîtront, vous allez discuter, vous bagarrer et vous donner du coups.
Malheureusement, c'est ainsi que finissent les mariages de milliers et de
milliers de personnes, parce qu'elles étaient trop bêtes ou qu'elles n'ont pas
été bien conseillées. D'ailleurs, même les parents souvent ne savent pas donner
de bons conseils ; au lieu de les éclairer, ils disent à leur fille ou a leur
garçon : " Débrouille-toi, voyons, débrouille-toi." Evidemment, je sais bien
que, même si on leur donne des conseils, les jeunes n'écoutent pas ; mais au
moins, un jour, après la défaite, après la catastrophe, ils se souviennent qu'on
leur a donné ses conseils. Il ne faut pas tellement s'imaginer que les
explications et les conseils sont efficaces, j'en sais quelques chose ! C'est
après, quand ils se sont cassé la tête, qu'ils se souviennent des explications
et commencent à réfléchir. Ah ! que des choses à élucider, à éclaircir ! Mais pour résumer, je conseille
aux frères et aux sœurs de la Fraternité de ne pas engager leur vie avec des
filles et des garçons, des hommes et des femmes, qui n'ont pas d'idéal
spirituel, parce que leur amour ne durera pas longtemps, ou bien, pour qu'il
dure, ils seront obligés de se conformer aux désirs, aux caprices de leur
partenaire, et donc de sacrifier le céleste pour le terrestre. Il y en a
beaucoup qui l'ont déjà fait, même dans la Fraternité : ils se sont amourachés
de gens qui n'avaient aucun idéal, ils ont sacrifié tout ce que la Fraternité
pouvait donner à leur âme pour préparer leur avenir, et maintenant ils
souffrent, ils regrettent, mais il est trop tard pour revenir en arrière.
Et il leva la tête et regarda le
peuple assemblé, et le calme s'étendit sur eux. Et d'une voix forte il dit : 'Quand l'amour vous fait signe, suivez le, bien que ses voies soient dures
et rudes. Et quand ses ailes vous enveloppent, cédez-lui, bien que la lame
cachée parmi ses plumes puisse vous blesser. Et quand il vous parle, croyez
en lui, bien que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord
dévaste vos jardins. Car de même que l'amour vous couronne, il doit vous
crucifier. De même qu'il vous fait croître, il vous élague. De même qu'il
s'élève à votre hauteur et caresse vos branches les plus délicates qui
frémissent au soleil. Ainsi il descendra jusqu'à vos racines et secouera leur
emprise à la terre. Comme des gerbes de blé, il vous rassemble en lui. Il
vous bat pour vous mettre à nu. Il vous tamise pour vous libérer de votre
écorce. Il vous broie jusqu'à la blancheur. Il vous pétrit jusqu'à vous
rendre souple. Et alors il vous expose à son feu sacré, afin que vous puissiez devenir le
pain sacré du festin sacré de Dieu. Toutes ces choses, l'amour l'accomplira
sur vous afin que vous puissiez connaître les secrets de votre cœur, et par
cette connaissance devenir une parcelle du cœur de la Vie. Mais si, dans
votre appréhension, vous ne cherchez que la paix de l'amour et le plaisir de
l'amour, alors il vaut mieux couvrir votre nudité et quitter le champ où
l'amour vous moissonne pour le monde sans saisons où vous rirez, mais point
de tous vos rires, et vous pleurerez, mais point de toutes vos
larmes. L'amour ne donne que de lui-même, et ne prend que de
lui-même. L'amour ne possède pas, ni ne veut être possédé. Car l'amour
suffit à l'amour. Quand vous aimez, vous ne devriez pas dire, "Dieu est dans
mon cœur", mais plutôt, "Je suis dans le cœur de Dieu". Et ne pensez pas que
vous pouvez infléchir le cours de l'amour car l'amour, s'il vous en trouve
digne, dirige votre cours. L'amour n'a d'autre désir que de
s'accomplir. Mais si vous aimez et que vos besoins doivent avoir des désirs,
qu'ils soient ainsi: fondre et couler comme le ruisseau qui chante sa
mélodie à la nuit, connaître la douleur de trop de tendresse, être blessé
par votre propre compréhension de l'amour et en saigner volontiers et dans
la joie, se réveiller à l'aube avec un cœur prêt à s'envoler et rendre grâce
pour une nouvelle journée d'amour, se reposer au milieu du jour et méditer
sur l'extase de l'amour retourner en sa demeure au crépuscule avec
gratitude et alors s'endormir avec une prière pour le bien-aimé dans votre
cœur et un chant de louanges sur vos lèvres.'
L’amour est le principe qui crée et soutient les
relations humaines avec profondeur et dignité. L’amour spirituel
transporte l’être dans un silence qui a le pouvoir d’unir, de guider et
de libérer les êtres. L’amour est la véritable source d’égalité. L’amour
est le catalyseur du changement, du développement et de la réussite. L'amour n’est pas simplement un désir, une passion, un sentiment
intense envers une personne ou un objet, mais un niveau de conscience à
la fois altruiste et riche en réalisation personnelle. L’amour peut
avoir pour objet un but spécifique, la vérité, la justice, l’éthique,
les êtres humains, la nature, le service des autres, Dieu. L’amour
découle de la vérité, c’est-à-dire de la sagesse. L’amour fondé sur la
sagesse est l’amour réel, et non l’amour aveugle. Et découvrir les
secrets de l’amour, c’est regarder se dérouler les secrets de la vie.
La base du véritable amour
La base du véritable amour entre les êtres est
spirituelle. Voir l’autre comme un être spirituel, comme une âme, c’est
voir sa réalité spirituelle. Etre conscient de cette réalité, c’est
éprouver l’amour spirituel : chaque personne, entière et indépendante,
cependant totalement reliée aux autres, reconnaît ce même état chez
l’autre. Il en résulte un amour naturel et constant. L’amour véritable,
c’est lorsqu’il y a amour d’âme à âme. L’amour pour l’âme est éternel;
l’âme ne meurt jamais. Un tel amour est juste et procure une grande
joie. L’attachement à ce qui est périssable ne l’est pas et apporte la
peine. Quand prévaut l’amour spirituel, l’animosité, la
haine, la colère ou la jalousie sont impossibles, intérieurement comme
extérieurement. La fraîcheur de l’amour transforme les sentiments
négatifs en sentiments positifs. L’amour spirituel recèle l’harmonie,
car l’amour remplace automatiquement les tendances à la domination ou à
la dépendance mutuelle par la douceur, l’attention et la compréhension.
Le calme de l’amour
L’amour spirituel ne s’appesantit pas sur les
faiblesses des autres et s’attache, au contraire, à éliminer ses propres
défauts. La méthode pour cela est de vérifier en soi-même régulièrement
s’il existe l’habitude naturelle de donner du bonheur aux autres, et
non de la peine. Néanmoins, le véritable amour du fond du coeur ne peut
pas supporter de voir des faiblesses chez l’être aimé. Le désir pur de
corriger ces faiblesses proviendra, d’une part, de l’amour et d’autre
part, du pouvoir des mots. Avec un équilibre entre les deux. Trop de
pouvoir dans les paroles ou trop d’amour peuvent conduire à l’échec. Si
les mots sont trop durs, l’autre peut se sentir insulté ou rejeté par ce
qu’il ressent comme trop autoritaire. L’équilibre entre l’amour et le
pouvoir des mots procure une expérience de compassion, de miséricorde et
de bénéfice. Lorsque chaque mot est porteur d’un degré d’amour
authentique, alors, que le message soit fort ou amer, il touchera le
cœur de l’autre et sera perçu avec vérité. Les êtres humains se sont laissés prendre au piège
d’un mode de comportement qui a faussé la valeur de l’amour et
l’aptitude à se faire confiance les uns aux autres. Un instant l’amour
est là, et l’instant suivant cet amour, brisé, cause une peine et une
douleur intenses. C’est comme si l’intellect humain avait perdu le
contact avec la source éternelle d’amour et pris le soutien temporaire
de sources limitées. En conséquence, au lieu de puiser une force et un
soutien à une source inconditionnelle, les âmes humaines restent
assoiffées d’amour véritable, fût-ce d’une seule goutte. Sans cet amour,
elles continuent d’errer dans la détresse, en quête perpétuelle...
La flamme éternelle
Le monde se souvient de Dieu comme de la source
ultime d’amour, l’océan d’amour, la flamme éternelle. Dieu donne,
inconditionnellement, un amour qui est impérissable, universel et
unique. Impérissable, car cet amour est infini, constamment rayonnant et
totalement disponible. Universel, car cet amour n’a ni frontières ni
préférences ; des vibrations d’amour qui rayonnent en direction de
toutes les âmes, de toutes cultures, races et croyances. Unique, car le
feu de l’amour de Dieu épure le coeur et l’âme. Ceux qui puisent dans
cet amour renouent le lien d’une relation éternelle. Ceux qui font
l’expérience de l’amour spirituel de Dieu - qui se fondent dans la
Flamme Eternelle de la Vérité - sont coupés de tout faux-semblant. De
telles âmes apprennent la première leçon de la fraternité universelle :
toutes les âmes ont assurément de l’amour les unes pour les autres
puisqu’elles sont les enfants du même père. C’est ce que l’on appelle
l’amour spirituel. Une fois le feu de l’amour spirituel allumé, le
pouvoir de la volonté permet de se libérer des liens éphémères. Le temps
est alors consacré à créer un niveau intérieur où l’amour se révèle sur
le visage et dans chaque activité. Transcendé par cet amour spirituel,
l’être est moins affecté par les circonstances adverses. Il voit dans
les tempêtes l’occasion d’exercer sa force et ses ressources
intérieures. S’il ne reçoit pas d’amour d’autrui, cela n’éteint pas sa
propre flamme. Il va au-delà des pensées qui pourraient l’amener à
s’écarter d’une personne, d’un endroit ou d’une tâche spécifiques. Au
lieu de cela, il s’efforce de maintenir son amour, car, plus on
s’efforce d’aimer, plus on reçoit d’amour. L’étincelle de l’effort,
c’est l’amour, et l’amour permet de dépasser facilement toute faiblesse. Tout un monde peut être transformé à travers une
vision, une attitude et des comportements inspirés par l’amour. Dans un
monde meilleur, la loi naturelle est l’amour; et chez une personne
meilleure, aimer est une disposition naturelle. Pour créer un monde
meilleur - un monde de vérité -, l’amour spirituel vient en premier.
“Puisse l’image de la famille
être un exemple nous faisant comprendre que nous tous, membres de la
communauté internationale, appartenons à la famille des nations, la
grande famille humaine. C’est-à-dire que nous sommes membres d’une
organisation qui sait affronter les difficultés du moment, dépasser les
divisions apparentes, surmonter les antagonismes, car elle est mue par
une force plus puissante que toutes les autres : celle de l’amour qui,
en dernière analyse, est la raison d’être de la famille.”
C’était un homme droit et sincère qui cherchait le chemin du bonheur, qui cherchait le chemin de la vérité. Il alla un jour trouver un vénérable maître Soufi dont on lui avait assuré qu’il pourrait les lui indiquer. Celui-ci
l’accueillit aimablement devant sa tente et, après lui avoir servi le
thé à la menthe, lui révéla l’itinéraire
tant attendu : « C’est loin d’ici, certes, mais tu ne peux te
tromper : au cœur du village que je t’ai décrit, tu trouveras trois
échoppes. Là, te sera révélé le secret du bonheur et de la
vérité. »
La
route fut longue. Le chercheur d’absolu passa maints cols et rivières.
Jusqu’à ce qu’il arrive en vue du village
dont son cœur lui dit très fort : « C’est là le lieu ! Oui, c’est là
! » Hélas ! Dans chacune des trois boutiques il ne trouva comme
marchandises que rouleaux de fils de fer dans l’une, morceaux
de bois dans l’autre et pièces éparses de métal dans le troisième.
Las et découragé, il sortit du village pour trouver quelque repos dans une clairière voisine.
La nuit venait de tomber.La lune
remplissait la clairière d’une douce lumière. Lorsque tout à coup se fit entendre une mélodie sublime.De quel
instrument provenait-elle donc ? Il se dressa tout net et avança en direction du musicien. Lorsque, stupéfaction, il découvrit que l’instrument céleste était une cithare faite de morceaux de bois, des pièces de
métal et des fils d’acier qu’il venait de voir en vente dans les trois échoppes du village.
A cet instant, il connut l’éveil. Et il comprit que le bonheur est fait de la synthèse de tout ce qui nous est déjà donné, mais que notre tâche d’hommes
intérieurs est d’assembler tous ces éléments dans l’harmonie.
En
étant assis ici, Nous pouvons nous laisser embarquer dans des pensées
décousues ou être simplement silencieux et présents en profitant de
l’occasion de se trouver dans ce champ d’énergie collective pour
soutenir la dimension du silence qui émerge en vous, laquelle est aussi
le pouvoir, l’inconditionné, l’intemporel. Donc, vous abandonnez tout le
savoir, la connaissance que vous avez accumulé – vous n’en avez pas
besoin ici – afin d’accéder à la source de toute connaissance. Mais
l’abandon de la connaissance accumulée permet aussi l’abandon du soi
fabriqué par le mental qui est constitué des formes-pensées accumulées.
Donc,
assis ici, nous mourons – une petite mort ou une grande mort – et nous
réalisons que rien de réel n’est mort en réalité, seulement l’illusion
du faux soi. Ce qui reste, c’est la conscience, le simple fait que vous
êtes. En cet instant, il y a donc l’occasion de sentir quelque chose de
beaucoup plus fondamental que l’histoire de qui vous croyez être dans la
tête : « Mon passé ». Vous n’avez plus besoin de vous baser sur ce que
vous ressentez comme étant votre identité. Elle est toujours là, vous
pouvez vous la rappeler si vous voulez, quand vous en avez besoin –
rarement – mais qui êtes-vous en réalité au-delà de l’histoire de votre
vie, au-delà de votre histoire personnelle ? Qui suis-je en réalité ? Il
n’y a pas de réponse conceptuelle – ce ne serait qu’une autre pensée –
mais une réalisation directe.
Et tout à coup, il y a cet espace de
grande conscience ouverte dans laquelle il semble que vous ne sachiez
plus rien du tout. Vous pouvez regarder le monde de façon absolument
innocente et voir sa beauté, son aspect vivant et miraculeux sans même
avoir à nommer les choses ainsi. Vous fusionnez avec tout ce que vous
percevez, parce que la considération que vous êtes une entité séparée –
il y a moi et il y a le reste de l’univers – cette illusion avait été
créée par des interprétations et des étiquetages mentaux, continuels,
inconscients, compulsifs, par des jugements, par la soi-disant
connaissance, par des opinions.
Et tout à coup, alors que nous
sommes assis ici, une grande conscience remplace – pour ainsi dire – le
fait de penser de façon compulsive. Et c’est une énorme libération que
de découvrir cette dimension en vous. Vous êtes libéré de la personne,
du penseur, du « moi », du perturbateur, du faiseur d’embarras, de celui
qui réside dans un mécontentement quasi permanent, dans un sentiment de
non-accomplissement, d’angoisse, de peur. « Et moi alors ? » Et vous
comprenez que vous êtes tellement plus profond que cette petite entité
absurde. Mais il vous faut avoir le courage d’aller à cet endroit qui
donne l’impression – d’un point de vue mental, habituel, extérieur –que
vous ne savez plus rien, parce que les interprétations compulsives se
sont dissoutes.
Et vous fusionnez avec toute chose. Vous regardez
une fleur, un être humain, il n’y a plus le sentiment de « moi et
l’autre », parce que le sentiment de moi et l’autre avait été créé par
des concepts, une conceptualisation continuelle de la réalité, une
conceptualisation compulsive de la réalité, une habitude abrutissante.
Et il y a brusquement quelque chose d’intensément vivant qui s’amplifie,
parce que le voile de la conceptualisation tombe, ou est mise de côté,
est autorisé à tomber « C’est peut-être le meilleur moyen… ». Et tout à
coup, vous interagissez et vous percevez sans le voile de la
conceptualisation. Et vous habitez soudain un univers qui est
intensément vivant où vous pouvez même sentir l’état d’être des objets
inanimés et vous pouvez sentir le fait réel de votre propre être en tant
que base même de l’univers, le « je suis », l’état d’être lui-même, le
fait que vous êtes.
En soi, savoir que vous êtes – non pas ceci ni
cela – savoir que vous êtes, le savoir directement, c’est joyeux.
Connaître votre être, c’est joyeux – juste le fait d’être. Les anciens
enseignants indiens connaissaient cela et certains d’entre eux, certains
êtres éveillés le connaissent toujours. Ils appellent cela « être,
conscience, béatitude », Sat Chit Ananda. Être conscient de l’être que
vous êtes signifie que la conscience, l’inconditionné, la lumière du
monde devient consciente d’elle-même. La conscience est consciente de la
conscience, pour ainsi dire, non pas consciente de quelque chose,
consciente de « pas de choses », le rien, l’état « sans choses ».
Vous
pouvez être conscient de cette fleur, mais même en regardant la fleur,
vous pouvez être conscient de la conscience dans laquelle la fleur
apparaît, pour le sentir – une autre façon de le dire, pour sentir une
grandeur à l’arrière-plan de votre être, un vaste espace, un espace
vivant et silencieux. Et au premier plan, des choses se produisent,
apparaissent et disparaissent. Et ce qui se passe alors, apparaît et
disparaît, c’est en fait miraculeux, mais vous ne vous y impliquez plus
de façon compulsionnelle : « J’ai besoin de ceci, de cela pour me sentir
bien ». Non, se sentir bien est de loin antérieur à tout ça, à ce qui
apparaît et ce qui n’apparaît pas.
Quand vous avez l’immense
espace à l’arrière-plan, vous pouvez interagir de façon beaucoup plus
facile avec le premier plan de votre vie, avec les autres humains. Vous
n’avez plus besoin d’eux pour vous satisfaire et vous n’avez plus peur
qu’ils ne fassent pas ce qu’ils seraient censé faire pour renforcer
votre ego, pour vous donner quelque chose ou pour vous satisfaire d’une manière ou d’une autre. Vous vous mettez à
communiquer avec les autres humains sans le manque ni la peur, de façon
libre et vraiment aimante. C’est cet amour où vous n’êtes plus dans
l’attente de quoi que ce soit. Et cependant, il y a une reconnaissance
de l’être partagé. De la même façon, il y a la reconnaissance de l’être
partagé avec une fleur.
Et il n’y a pas de concepts ici. Vous
n’avez pas besoin de dire : Oh, la fleur et moi-même sommes un, il faut
que j’y pense ». Ou encore « J’essaie d’être aimant, parce que je suis
censé aimer mon voisin. J’essaie ». Ça ne marche pas. Vous ne pouvez pas
le faire avec la conceptualisation. C’est seulement par l’espace qui
s’ouvre que la vraie connaissance de l’être – en toute forme de vie qui
apparaît en face de vous, cette reconnaissance de l’être, c’est l’être
qui se reconnaît lui-même. Il se déguise temporairement en millions de
formes de vie et vous reconnaissez – vous regardez à travers le
déguisement. Parfois, le déguisement est très réussi. C’est le jeu de
l’univers. Nous nous dissimulons en fait nous-mêmes et certains humains
ont un déguisement très élaboré. Dieu se déguise très bien. Et pour
d’autres, le déguisement n’est pas aussi élaboré, mais le déguisement
élaboré est d’un plus grand défi, plus amusant d’une certaine manière.
Je parle bien sûr des humains qui sont pénibles.
Reconnaître
l’état d’être partagé avec la fleur est bien sûr beaucoup plus facile,
parce que le déguisement est de très très loin plus ténu, beaucoup plus
facile que de reconnaître l’état d’être partagé quand vous êtes face à
un humain en colère. . . . . Mais il y a l’espace pour ça également. Et
vous regardez . . . . Vous lui donnez l’espace, pour son ACTION, sans
besoin d’aucune ré-ACTION. Laissez-les AGIR, vous n’avez pas besoin de
ré-AGIR compulsivement, parce que si vous réagissez compulsivement, vous
revêtez à nouveau votre propre déguisement et vous continuez de jouer
votre rôle dans le drame ou le rêve de l’existence : » Le monde entier
est un théâtre, et tous les hommes et les femmes seulement des acteurs
» ou quelque chose comme ça, c’est Shakespeare.
Reconnaître votre
état d’être essentiel est si simple que cela devient difficile pour les
humains compliqués. C’est un fait tellement primordial ! Alors, la
conscience se reconnaît elle-même en réalité. C’est ainsi et c’est
joyeux ou merveilleux. Les enseignants, les maîtres indiens enchaînent
trois mots pour n’en faire qu’un – SatChitAnanda : Être, Conscience,
Béatitude – pour décrire cet état de connexion ou d’unité avec l’Être.
C’est très simple, trop simple !
Et ce à quoi vous accédez
également, c’est l’Intelligence elle-même, l’inconditionné d’où toute
chose nouvelle émerge : une compréhension, une idée. C’est le lieu de
l’intelligence véritable. Je l’appelle parfois l’intelligence non
conceptuelle ou la conscience inconditionnée. C’est là où la créativité
se développe dans votre vie, parce que la personne elle-même n’est pas
créative ; le mental n’est pas créatif, mais il peut être un instrument
de l’intelligence véritable. Et le mental n’a pas d’intelligence par
lui-même. Il emprunte son intelligence à l’intelligence universelle.
Le
secret est donc de ne pas perdre contact avec qui vous êtes réellement
quand vous évoluez dans le monde en participant en apparence au jeu,
mais en sachant simultanément, non pas de façon conceptuelle… – en étant
l’espace tout en faisant également comme si vous étiez la personne
pendant que vous faites des choses. Vous êtes donc l’espace quand vous
parlez à quelqu’un, quand vous écoutez quelqu’un, dans une conscience
vaste. Vous amenez donc cette dimension dans l’interaction. Si vous ne
faisiez que ça, écouter quand quelqu’un vous parle, si vous ne faisiez
que ça, si vous étiez capable de profiter de chaque occasion où
quelqu’un vous parle, écoutez dans une conscience vaste au lieu
d’écouter en étant mentalement immédiatement d’accord ou pas d’accord,
en pensant à la prochaine chose que vous allez dire ou « Je sais
exactement ce dont tu as besoin, laisse-moi te dire ce dont tu as
besoin. Je le sais déjà ».
Mais soyez là comme un champ ouvert de
présence consciente. Ne faire que cela serait suffisant pour transformer
votre vie, vos relations avec chaque humain, parce que les anciens
schémas n’opéreraient plus en vous. Cela transformerait vos relations
avec tous les êtres humains et aiderait les autres, bien sûr, sans que
vous ayez à considérer que vous les aidez. Vous ne faites rien du tout,
mais c’est une invitation pour les autres s’il y a en eux la moindre
ouverture pour se joindre à vous dans ce champ de présence consciente.
Et s’ils ne se joignent pas à vous dans ce champ de présence consciente,
c’est bien également.
Mais si c’était votre seule pratique
spirituelle, écouter autrui de cette façon serait suffisant pour
transformer votre vie. Et si suffisamment de gens transforment leur vie
de cette façon, le monde se transforme, en tant qu’expression de la
conscience collective. A moins de vivre en ermite, autrement dit de ne
jamais écouter personne, excepté votre mental… – et pour la plupart
d’entre vous, vous n’êtes pas ermites. Vous interagissez donc avec des
gens et quotidiennement, vous écoutez des gens, au téléphone, à moins
que vous ne pratiquiez trop les SMS et que vous ne parliez donc plus
avec eux. Pour les adolescents, il faudrait que je pense à d’autres
moyens d’être s’ils ne parlent plus. Non non, ça va avec vos pouces.
Vous pouvez voir…j’ai eu pendant quelques mois un téléphone de ce genre.
Je fais donc comme ça… Donc, si telle est votre seule pratique
spirituelle, c’est tout à fait suffisant ! Juste écouter. Parce que
quand vous écoutez, vous n’êtes pas là en tant qu’entité égoïque. Vous
ne faites pas intervenir votre passé. Vous n’êtes même plus là en tant
que personne. La personne s’efface et vous êtes là en tant que
conscience. Et cela ne veut pas dire que vous deviez maintenant être…
que vous ne pouvez plus parler. Non ! Cela veut dire que, quand vous
parlez, quand vous répondez ou quand vous donnez votre point de vue,
comprenez très clairement que ce que vous donnez est votre point de vue.
Vous
ne fusionnez pas avec votre point de vue où toute personne qui remet en
question ou attaque votre point de vue serait considérée comme un
ennemi mortel, parce que vous auriez confondu qui vous êtes avec une
pensée dans votre tête, laquelle est votre point de vue, ce qui est fou !
Vous n’avez pas à vous dire : « Je n’ai plus aucune opinion à propos de
quoi que ce soit ». Non, tout ce que cela veut dire, c’est que vous
reconnaissez que ce sont des opinions, des points de vue, autrement dit
des pensées. Et les autres ont leurs opinions, leurs points de vue,
leurs pensées avec quoi ils peuvent être complètement identifiés. C’est
OK. Vous le leur permettez. Mais vous êtes là essentiellement en tant
qu’espace, mais dans cet espace, votre point de vue peut être exprimé et
vous dites : « Voilà ce que je crois ». Il y a de l’espace autour et
vous êtes l’espace, vous n’êtes pas le point de vue. Vous pouvez donner
votre point de vue et dire alors : « Je trouve que le président des
États-Unis fait du bon travail ». Ou vous dites : « Je me sens un peu
déçu », comme disent certaines personnes. Et vous pouvez autoriser
l’autre personne à dire : « Non, je pense que le président des
États-Unis est contrôlé par des extraterrestres ». Eh bien, peut-être !
C’est un point de vue. Vous avez donc dépassé le besoin… – Vous
permettez aux choses d’êtres. L’identification avec les structures
mentales n’est plus là. Vous n’êtes plus là en tant qu’entité mentale
qui a besoin de s’identifier avec les pensées pour avoir un sentiment de
qui vous êtes. C’est un état épouvantable, parce que vous êtes
continuellement en conflit avec d’autres penseurs. En réalité, vous avez
besoin du conflit, parce que sans le conflit, ce fantôme fait de
l’identification avec les pensées ne pourrait pas survivre ! Il vous
faut donc générer plus de conflits avec d’autres penseurs pour que votre
penseur puisse sentir ses limites plus clairement. Si ça a l’air fou,
c’est parce que c’est fou. Et c’est également dit normal.
Donc, ce
qui émerge, c’est une nouvelle conscience sur la planète, telle une
nouvelle espèce Issue de l’ancienne. Il y a un changement, un énorme
changement qui se produit. Autrement, nous ne serions pas là. Et ce
n’est pas tant la peine de regarder ce qui va se passer dans le monde,
parce que ce qui va se passer dans le monde, à ce qu’il semble à
l’extérieur, est déterminé par l’intérieur. Donc, rappelez-vous… – parce
que c’est si facile d’oublier. Pourquoi est-ce facile d’oublier d’être
la conscience vaste en écoutant d’autres humains ? Parce que la
gravitation ou l’attraction des vieilles structures mentales… – et
l’habitude mentale de concentrer toute votre conscience dans les pensées
est très forte et ancienne. Il y a donc une dynamique ici ou une
vieille attraction importante du mental qui est utilisée pour
s’approprier toute votre conscience et pour la transformer
continuellement en pensées . . . . Elle veut revenir à la charge. Elle
veut que vous vous identifiez complètement, que vous donniez toute votre
attention aux pensées, que vous fassiez un avec les pensées.
Ainsi,
l’attraction reviendra. Il s’agit de la reconnaître quand elle vient et
en la reconnaissant, la vigilance se développe. Tout à coup, vous vous
rendez compte… « Houp, j’ai été attiré dans… » La vigilance émerge alors
. . . et puis il n’y a plus de pensées. Et instantanément, vous êtes à
nouveau l’espace conscient, votre conscience. Donc, vous pouvez pas mal
de fois dans la journée être confronté à ce changement, retomber dans la
vieille habitude ou ça peut prendre quelques minutes, vous vous
retrouvez dans . . . . C’est la façon de vivre normale, ça se passe
comme ça . . . . Vous continuez à vous parlez à vous-même sans arrêt,
mais certaines personnes le dissimulent mieux que ce que je fais en cet
instant. Mais en fait, c’est ce qui se passe si ce n’était pas si bien
déguisé… Ils mettent un masque et vous pensez qu’ils ne pensent pas. Ce
qui n’est pas surprenant, le mot « personne » vient du latin « persona »
qui veut dire « masque ». Mais en fait, sous le masque, c’est ce qui se
passe. Et parfois, pour les gens considérés comme un peu fous, vous
pouvez le remarquer plus clairement, mais en réalité, ils ne sont pas
beaucoup plus fous que les personnes normales . . . . Et ils vous
regardent en disant : « Qui êtes-vous en fait ? Qu’est-ce que vous
essayez de faire ? Je sais exactement ce que vous voulez, mais vous
n’êtes pas prêt de l’avoir ! »
C’est bien d’en rire car en soi,
c’est une libération. Quand vous reconnaissez ces schémas humains
normaux chez les autres et même en vous à l’occasion, vous pouvez vous
dire : « Ouah, c’est à nouveau là ! » Maintenant, comme vous le savez,
parfois, une catastrophe dans votre vie peut aussi vous arracher de
l’identification avec le mental et vous rendre présent. Cela peut
arriver. C’est toujours l’occasion d’une ouverture quand des choses
s’effondrent dans votre vie. Quand le coup survient, la lumière le
pénètre. C’est pourquoi les coups durs sont bons. Mais c’est une mort
volontaire, non pas la mort involontaire que les gens subissent quand
une catastrophe se produit et que toute leur vie s’effondre.
Encore
une suggestion pour votre pratique. Rappelez-vous l’écoute. C’est une
pratique magnifique. N’abandonnez pas quand vous vous perdez en pensant.
Simplement, notez-le et revenez à la vigilance. Il y a un degré de
vigilance où vous cessez de penser de façon compulsive. Quand vous
trouvez cette dimension de vigilance en vous, vous comprenez tout à coup
que l’existence normale, qui est la voix dans la tête, l’identification
avec la voix dans la tête, est un état onirique. C’est pourquoi le
terme « éveil » est normalement utilisé dans différentes traditions
spirituelles, parce que l’état normal d’avoir été tout le temps
identifié à la voix dans la tête est un état onirique. Vous n’êtes pas
ici. Il n’y a personne là. Il n’y a qu’un rêve qui se déroule. Et
soudain, la vigilance émerge et vous vous réveillez du rêve : « Ouah ! »
Et peut-être après un moment, vous retombez dans cet état. Et puis vous
en ressortez, parce que vous commencez à souffrir. C’est un bon signe.
Une sorte de douleur ou de souffrance se manifeste : « Oh, je l’ai perdu
! ». Et bien sûr, dès l’instant où vous voyez que vous l’avez perdu,
vous ne l’avez pas perdu.
Donc, l’écoute… Et une autre pratique
très utile est la conscience sensorielle : regarder ou écouter les sons
sans interprétation, rien ! Donc, de temps en temps, quand rien d’autre
n’est à faire… – de façon surprenante, même dans la vie d’une personne
très occupée, il y a beaucoup de moments où il n’y a rien d’autre à
faire, parce que vous attendez qu’arrive la chose suivante. Pratiquez
alors le non étiquetage de la perception des choses, des choses
naturelles, des objets inanimés, ce qui se trouve là. Et vous êtes la
conscience vaste à travers laquelle la perception a lieu. Vous êtes la
lumière du monde et dans cette lumière qui est conscience, ceci
apparaît, cela apparaît, cette autre chose apparaît. Et petit à petit,
la conscience devient plus permanente. La fréquence de pertes de
conscience diminue et les périodes durant lesquelles vous perdez la
conscience sont écourtées. Et peu à peu, elle devient la fondation
permanente de votre vie, autrement dit l’auto-réalisation continue.
Mais
il ne s’agit pas de demander : « Quand est-ce que ce sera permanent ?
Combien de temps me faut-il encore attendre ? » Traitez juste avec ce
moment. C’est beaucoup plus facile. Juste ça ! Et c’est toujours simple!
Muraqaba (مراقبة, an originally Arabic word meaning "to watch over", "to take care of", or "to keep an eye") is the Sufi word for meditation. It implies that with meditation, a person watches over or takes care of his spiritual heart (or soul), and acquires knowledge about it, its surroundings, and its creator. Sufi meditation is chiefly practiced by the Naqshbandi Haqqani Sufi Order, as it is said "The foundation is Sufi Meditation, without this there can be nothing else". The Shaykhs of the Order have also written extensively on the topic and a very popular Naqshbandi Haqqani website exhibits many methods for Rabita (Meditation on the Sufi guide) and Muraqaba
Stages of Muraqaba:
Following are the maqamat (stages) in which sufis have broadly categorised their journey of ascension. This categorization is an arbitrary one, and each level is generally further divided into several sub-levels. During the process of enlightenment, some stages can merge or overlap each other.
GNOSIS OF THE SELF
Ghanood (Somnolence) : This is the starting level of meditation. When a person starts meditation, he enters into a somnolent or sleep state often. With the passage of time, the person goes into a state between sleep and wakefulness. So the person can remember that he saw something, but not specifically what it is.
Adraak (experience) : With continuous practice of meditation, the sleepiness from meditation decreases. When the conscious mind is not suppressed by sleep and is able to focus, the person can receive the spiritual knowledge from his subconscious mind. At this stage, the person is unable to see or hear anything, but he is able to experience or perceive it.
Warood (coming, beginning) : When adraak (experience) becomes deep, it is exhibited as sight. The stage of warood starts when mental concentration is sustained and somnolence is at its minimum. As soon as the mind is focused, the spiritual eye is activated. The conscious mind is not used to see through the spiritual eye, so concentration comes and goes. Gradually, the mind gets used to this kind of visions and the mental focus is sustained. With practice, the visions/experience becomes so deep that the person starts considering himself a part of the experience rather than considering himself an observer.
GNOSIS OF THE UNIVERSE
Kashaf/Ilhaam (unveiling of arcane knowledge)
Kashaf, or Ilhaam is the stage where man starts getting information that most people are unable to observe. In the beginning, this condition occurs suddenly without personal control. With practice, the mind gets so energized that it can get this knowledge by will.
Shahood (evidence)
When a person can get any information about any event/person with his will, this condition is called Shahood. This stage is broadly categorized according to activation of the senses:
The person can see things anywhere in the universe
The person can hear things anywhere in the universe
The person can smell things anywhere in the universe
The person can touch things anywhere in the universe (hadith)
Fatah (opening, victory)
The peak of Shahood is called Fatah. At this stage, the person doesn't need to close his eyes for meditation. Here the person is freed from both space and time. He can see/hear/taste/touch anything that are present anywhere in time and space.
GNOSIS OF THE CREATOR
Fanaa (extinction, annihilation)
Through a series of stages (maqamat) and subjective experiences (ahwal), this process of absorbation develops until complete annihilation of the self (fana) takes place and the person becomes al-insanul-kamil, the "perfect man". It is the disintegration of a person's narrow self-concept, social self- and limited intellect (feeling like a drop of water aware of being part of the ocean). The stage is also called Fana fit tawheed ("extinction with the unity"), and Fana fil Haq (Extinction in the reality).
Sair illallah (journey towards the God)
Here the person starts his spiritual journey towards the ultimate reality of the universe, i.e. God. Also called Safr-e-Urooji
Fana fillah (Extinction of the self in God)
One of the important phases of mystical experience which is attained by the grace of God by a traveller on the mystical path is the state of fana fi Allah, "extinction of the self in God". This is the state where the person becomes extinct in the will of God. It is important to mention that this is not incarnation or union. Most Sufis, while passing through this experience, have preferred to live in the greatest depth of silence which transcends all forms and sounds, and enjoy their union with the beloved.
The highest stage of fana is reached when even the consciousness of having attained fana disappears. This is what the Sufis call "the passing-away of passing-away" (fana al-fana). The mystic is now wrapped in contemplation of the divineessence. (Nicholson, The Mystics of Islam, p.60).
Since it is a state of complete annihilation of carnalself, absorbation or intoxication in God, the pilgrim is unable to participate in worldly affairs, he is made to pass into another state known as Fana-al-Fana (forgetfulness of annihilation). It is a sort of oblivion of unconsciousness. Since two negatives make one positive, the pilgrim at this stage regains his individuality as he was when he started the journey. The only difference is that in the beginning he was self-conscious, but after having reposed in the Divine Being, he regains that sort of individuality which is God-consciousness or absorbation in God. This state is known as Baqa-bi-Allah — living or subsisting with God. (Alhaj W.B.S. Rabbani, Gems of Sufi Gnosticism)[1]
Sair min allah (journey from the God)
Here the person comes back to his existence. Also called Safr-e-Nuzooli.
Baqaa billah (eternal life in union with God)
This is the state where man comes back to his existence and God appoints him to guide the humans. This is a state in which the individual is part of the world, but unconcerned about his or her rewards or position in it. This doctrine is further explained in an authentictradition of the prophet which states that God said:
And the most beloved things with which My slave comes nearer to Me, is what I have enjoined upon him; and My slave keeps on coming closer to Me through performing Nawafil (praying or doing extra deeds besides what is obligatory) till I love him, so I become his sense of hearing with which he hears, and his sense of sight with which he sees, and his hand with which he grips, and his leg with which he walks[2]
There is another verse from Qur'an , that is used to explain this concept.
We (Allah) are nearer to him (man) than his jugular vein (50:6)
When Sufis have come out of the Fana fillah state and enter Baqa billah, many of them have produced works of unsurpassed glory, especially in the fields of philosophy, literature, and music. These works have crowned the culture of the entire Islamic world and inspired Sufis and non-Sufis for generations. As the great Persian Sufi poet, Hafiz of Shiraz, who is fondly remembered as the "tongue of the unseen", said centuries ago: "He whose heart is alive with love, never dies.". Allah says about these people in the Qur'an:
"Lo, indeed, the friends of God have no fear, nor are they grieved."
DIFFERENT TYPES OF MURAQABA :
There are many different kinds of muraqaba that are practiced in various Sufi schools in different parts of the world. Following is a list of the ones commonly practiced.
Beginner level muraqabas
Muraqaba of light
These are usually used for beginners, or for cure of various diseases.
Violet
Indigo
Blue
Turquoise
Green
Yellow
Orange
Pink
Red
Ihsan
Nūr (Invisible Light)
Haatif-e-Ghabi (Unhearable sound of Cosmos)
Names of God—For getting acquaintance with attributes of God
Allah (Proper name of God) -- Final level of Muraqaba of names of God.
Middle Level Muraqabas
Maot (Arabic: موت Death) -- For getting acquaintance with life after Death
Qalb (Arabic: قلب Heart) -- For getting acquaintance with Spiritual Heart
Wahdat (Arabic: وحده Unity) -- For getting acquaintance with the reason behind cosmic unity i.e. God's will
La (Arabic: لا Nothingness) -- For getting acquaintance with material lessness, or non-material universe
Adam (Pre-existence) -- Next level of Muraqaba of Nothingness.
Fana (Arabic: فناء Annihilation) -- Annihilation of Self, getting acquaintance with the alpha and omega of universe.
High Level Muraqabas
Tasawwur-e-Sheikh (Arabic: تصور الشيخ Focusing mind on master) -- To facilitate the transfer of spiritual knowledge from master to student.
Tasawwur-e-Rasool (Arabic: تصور الرسول Focusing mind on prophet) -- To facilitate the transfer of Faiz (arcane spiritual knowledge) from prophet to student. This focusing of mind is done on Muhammad.
Tasawwur-e-zat-e-Ilaahi (Arabic: تصور الذات الإلاهي Focusing Mind on God) -- With the help of this Muraqaba, the student experiences the Tajalli-e-Zaat of God.
Muraqba of Martaba-e-Ihsan (Arabic:مرتبہ احسان Focusing Mind on the perfection of Faith) -- Mohammad said: You should offer Salat as if you are watching Allah. If you cannot do that, then offer Salat as if Allah is watching you. These are two kinds of Muraqba of Murtaba-e-Ihsan.